jeudi 23 février 2012

Les vacances de la famille... La Poisse !

Toute la vérité sur… La Caravane !

Nous avons toujours aimé les vacances en camping…
Toujours… mais en toile de tente. Ce n’était pas trop gênant (même avec trois enfants), car nous partions avec mes parents, qui eux avaient tout le confort (2 frigos, mini four, télé, fer à repasser, friteuse, gaufrier et j’en passe et des meilleurs !). Le camping chez soi quoi !!!!
Ils nous ont bien aidés… surtout les années pluvieuses… ils mettaient les enfants à l’abri dans la caravane, pendant qu’Olive et moi mettions tous les sacs, duvets, et couvertures dans le coffre de la voiture, et que nous finissions nos nuits dans la dite voiture… ah oui, j’avais oublié de vous dire… la tente (vieille de 25 ans, n’était plus étanche !). Mais bon… les vacances quoi ! et puis... LE SUD ! 
C’est en 1998, que nous avons décidé de faire moitié/moitié : 1 semaine avec mes parents, et 1 semaine tous les 5.
Aout 1999, c’est en Lozère que nous avons atterris.
Toujours avec la même toile de tente 4 personnes (2 chambres : une pour les parents, et l’autre pour les enfants). Comme ils étaient petits (tous petits...), nous les couchions tous les 3 côtes à côtes, sur un matelas 2 places, mais dans l’autre sens… ils avaient l’air content ! (en même temps... ils n’avaient rien connu d’autre !). Nous avions investi pour plus de confort (même si le mot confort est un peu fort…). 
Nous avions acheté une table et des chaises, le strict minimum de vaisselle, une plaque chauffante, un frigo (qui s’est avéré ne fonctionner qu’un jour sur 2, il fallait juste donner un coup de poing pour le faire redémarrer…), et une tonnelle qui nous protégeait du soleil, de la pluie… mais pas de la gr… (à suivre...).

Nos premières vacances tous les cinq ont été extraordinaires : beaucoup de visites, et surtout beaucoup de canoë (j’adore le canoë !). C’est donc en canoë, par un bel après-midi, que nous avons vu le ciel s’assombrir… vite… très vite… trop vite ! Nous avons pris une averse de grêle digne de ce nom !!! Nous avions recouvert les enfants avec les draps de bains pour qu’ils aient moins mal… Le gilet de sauvetage protégeait leur corps, mais pas la tête, les bras et les jambes… Nous avons douillé pendant 30 minutes !!!



Bien entendu, de retour à la voiture, pas… un poil de sec !!! C’est avec la couverture du chien (trouvé en bouchon sous un siège) que chacun s’est essuyé tant bien que mal avant de repartir en slip pour les uns, en short sans slip pour les autres… Grand silence des parents qui pensaient déjà au retour à l’emplacement… qu’allions-nous découvrir ???



Nous avons finalement découvert ce que nous imaginions, à quelque chose prêt : tente intérieur / extérieur… trempée ainsi que les matelas, les duvets… Tonnelle inondée… paillasses couvertes de toute la boue qui avait roulé pendant l’orage… Puis… puis… les gros grêlons étant tombé avec beaucoup de force dans un sol inondé, mais très sec à la base, donc qui n’absorbait plus rien, avaient fait gicler de la boue à une hauteur de 1 mètre sur TOUT, absolument tout ! Table, chaises, frigo, plaque gaz, tente, vaisselle, TOUT était moucheté de boue ! Là… j’ai pleuré…


2 heures après, nos 5 paires de mains avaient rendu l’emplacement un peu plus humain… les petits ont dormi dans la voiture, et nous, seuls dans notre tente très humide, on s’est réchauffé... comme on a pu… !!!!
C’est ce jour là que j’ai pris une grande décision… Plus de vacances sans : une CARAVANE !



C’est donc en février 2001, que j’ai commencé à chercher (sur internet), et que j’ai trouvé (sur internet) LA caravane (non pas de nos rêves, mais, de notre budget). Caravane 3 places, pliante, auvent neuf… mais bon, il fallait aller la chercher à… Verdun !! Ce que l’on a fait très vite. (Oui oh, je sais, les plus comiques pensent déjà qu’on l’a déterré d'une tranchée ! Même pas vrai !)
Très vieille… très moche… nous avons dès le lendemain TOUT refait… le sol, le plafond, les meubles, les coussins, les rideaux… C’était enfin la nôtre… NOTRE première caravane à NOUS !

1er aout 2001, nous voici partis tous les 5 en Bavière. Vacances ô combien merveilleuses. Nous avons, j’en conviens, dénoté face aux immenses caravanes des Allemands… La foule s’entassait devant nous lors des montages, et démontages de cette boîte à roulettes… Tous persuadés de venir donner un coup de main (parce que ce n’est pas un petit bout de bonne femme comme moi qui aurait la force d’aider mon mari, et de plier ça… et bien si messieurs ! restez devant vos bières et admirez le travail !!!).
Puis, nous avons pour une fois, goûté au délice de la pluie tombant sur le toit la nuit… Mathilde, s’est très vite appropriée « sa chambre » (couchage derrière un rideau), au grand désespoir de Thomas et de Charline (dans la canadienne), qui eux n’avaient jamais eu LA CHANCE, de dormir dans une caravane à son âge (chouchoute !). J’ai savouré chaque jour… le grand bonheur de ranger chaque chose à sa place, de ne pas chercher pendant 40 minutes l’égouttoir à spaghettis (que je suis pourtant sûre d’avoir emmené mais merde où est-ce que je l’ai rangé ???), de prendre des vêtements non froissés… Là… tout à une place ! Et que dire de ces parties de UNO sous l’auvent… plus de moustiques pour nous dévorer… le petit déjeuner servi en 10 minutes… Enfin quoi : le bonheur…
8 jours à ce rythme… c’était sans me rappeler que les choses ne sont jamais simples pour nous… Jamais graves, heureusement ! Mais jamais simples !!!!
Le petit épisode du retour que nous appelons aujourd’hui « notre nuit de cauchemar », et qui est devenu du plus grand effet quand nous le racontons avec tout l’humour que l’on me connaît, a commencé le samedi soir vers 9 heures. Nous avons toujours roulé de nuit et le weekend, car il y a moins de monde sur la route…
Nous partions de Bavière pour aller à Fréjus rejoindre mes parents pour notre 2ème semaine de vacances. Je suis au volant (de la 307 toute neuve), la caravane suit, les enfants vont bientôt s’endormir et ne se réveiller que vers Lyon pour demander (ON ARRIVE BIENTÔT ?)… Tout va bien, il ne peut rien nous arriver.

Bon… C’est vers 10h30 que la galère commence. Je roule sur une pièce de métal sur l’autoroute, et la roue de la caravane éclate ! Pas de panique. Je me gare sur la bande d’arrêt d’urgence, on sort les enfants (endormis) derrière la barrière de sécurité, j’étale des draps de bains dans l’herbe, et EUX reprennent leur nuit ! Si, si : INCROYABLE !
On commence à démonter la roue. Oui, mais bien sûr… le crique est dans la roue de secours de la voiture. La roue de secours de la voiture est sous la voiture. Pour y accéder, il faut vider le coffre, soulever les tapis, dévisser la roue de secours, qui tombe sous la voiture, se glisser sous la voiture, récupérer le crique, replacer la roue de secours dans le bon axe, revisser, remettre tous les sacs dans le coffre… voir que l’on a oublié le triangle, chercher le triangle, on n’a pas de triangle…
Olive pendant ce temps commence à installer le crique… ça ne marche pas… (Vu la tronche du crique, on aurait pu croire qu'on l’avait eu dans un kinder surprise, mais non… vendu chez Peugeot avec la voiture !). La caravane enfin en équilibre, Olive commence à dévisser les écrous (hyper rouillé) d’une caravane de 1976 qui n’a jamais eu un pneu de changé !!
IMPOSSIBLE ! J'ai très envie de pleurer !
Et là… comme Dieu marchant sur l’eau, c’est le camion du service des autoroutes Allemand qui roule sur la bande d’arrêt d’urgence et qui arrive pour nous secourir ! Le bonheur…
Ils enlèvent notre "kleine Bucht von Scheiße" (traduire petit crique de merde !), utilisent une machine électrique qui nous déboulonne la roue en 2 temps 3 mouvements, ils nous remettent la nouvelle, vérifient la pression des pneus, nous donnent de grandes poignées de mains, et des tapes amicales dans le dos. Et la note ? la note ? c’est gratuit ! YES !!! Vive les autoroutes allemandes ! On remet nos gosses dans l’auto… Olive s’installe, moi aussi… on se regarde les yeux dans les yeux… heureux, et on se dit : « putain le bol qu’on a ! » ! ET ON REPART !
Une heure plus loin… C’est un boum, et un volant déséquilibré qui nous annonce que la roue de la caravane (toujours du même côté) a ÉCLATÉ ! Vu le bruit, on a su que l’on ne pourrait même pas rapporter un bout de gomme pour mettre dans l’album !
La roue de secours (et on l’apprendra par la suite) est poreuse… normal… 1976 quand même !
Donc… on se gare, on sort les draps de bain que l’on étale sur l’herbe derrière la barrière de sécurité, on allonge les enfants qui BIEN ENTENDU se rendorment ! (1 minute 30 contre 5 l’autre fois !! On est devenu des pros dans le couchage des mômes sur l’autoroute !!!! Eh... si un jour on les abandonne... y’aura pas de témoins tellement on fait vite maintenant !) Et on réfléchit… enfin… on essaie… plus de roue de secours, pas de réseau téléphone à l’étranger… J'ai à nouveau très envie de pleurer...
C’était la dernière fois que j’avais essayé d’arrêter de fumer (ça faisait 8 jours que je n’en avais pas grillée une), j’ai retrouvé au fond de la boîte à gant un vieux paquet, et c’est en tremblant que j’ai allumé ma cigarette, et en toussant que je l’ai fumé… Mais putain que ça fait du bien !
J’ai bien essayé pendant 10 minutes de faire arrêter une voiture… t’as raison à minuit !!! Rien… je commence à penser à me déshabiller… peut-être plus de chance (à l’époque), de voir un pigeon s’arrêter… Olive lui a ressorti le dico Français-Allemand. Bien que parlant très bien l’Allemand, il se rend compte très vite qu’il risque d’avoir quelques lacunes de vocabulaire pour traduire les mots "roue de secours" ou "crevaisons"…
Puis… comme Dieu apparaissant à Moïse en haut de la montagne… c’est la Police qui arrive en haut de la bande d’arrêt d’urgence… ON EST SAUVES !!! D’ailleurs, on se le dit : « putain la chance est avec nous ! ».
C’est donc la Police qui nous appelle un dépanneur. Ils sont très sympas, discutent avec Olive. Moi qui ne comprends rien, je les regarde bêtement (en dodelinant de la tête, un peu comme les petits chiens stupides sur les plage-arrières des voitures)… Ils me disent que mes enfants sont très calmes (enfin, c’est ce que Olive me traduit), j’ai bien pensé faire ma traditionnelle blague de « on va vous les apporter demain matin à 7 heures, vous allez voir comme ils sont calmes… » Le regard d'Olive me suffit à ne pas lui demander de leur traduire mes conneries !
Le dépanneur arrive. Il est d’une humeur à faire pâlir une sorcière un soir d’Halloween ! Il fait le tour de la caravane en donnant des coups de pieds dans les roues… il parle tout seul, (ce que Olive me traduit tout bas) « saloperie, merde, française » (j’espère qu’il parle de la caravane). Avant de la monter sur son camion, il vient vers nous et nous dit en Anglais :
-          Lui : MONEY NO PROBLEM ?
-          moi : ça dépend
-          Olive : NO PROBLEM !

Oh putain ça va faire mal !!
La caravane se retrouve donc sur le plateau du camion, et nous suivons le camion. (Enfin, le temps de récupérer nos mômes derrière la barrière !!!!). Ce n’était pas le moment de les abandonner... ben, oui, la police était là quand même !!!).
Pas un mot jusqu’au garage…
Il descend la caravane dans son garage. Au bout de 15 mn, il revient et nous dit qu’il ne pourra pas changer les pneus avant lundi matin, car nous avons des pneus à chambre à air, et en Allemagne, ils n’ont plus que des tubeless. Il ne les a pas en stock (car pneu étroit de merde), il doit les commander. Lundi… oui… mais nous sommes samedi soir !!!!
Vu nos mines déconfites et les explications approximatives d'Olive, il retourne fouiner dans ce qui lui sert de garage, et fini par nous trouver ce qu’il faut (enfin approximativement ce qu’il faut…). Mais avant de commencer les réparations, il nous annonce le tarif : 300 euros ! Nous lui demandons de contacter Europe assistance : NON ! De payer par chèque : NON ! Carte bleu internationale ? NON
Il lève sa main devant nos yeux… frotte son index et son pouce en disant MONEY ! Oui, on a bien compris connard !!… mais on a surtout compris qu’on n’a pas 300 euros en liquide, et surtout qu’on se fait empapaouter comme pas deux !
Ok… on abandonne la caravane à son ravisseur, et on part dans le patelin à la recherche d’un distributeur automatique (on s’en sort bien, y’en a à tous les coins de rue là-bas !). Premier distributeur, on demande 250 euros ! Niet ! Accord de retrait dépassé ! Et merde ! On a claqué 1000 euros dans la semaine, le tout en retrait automatique, on ne peut plus en retirer !! Et la carte bleu d’Olive n’est pas internationale ! Oh putain… Donc on y va, on demande des petites sommes… 100 euros : Niet ! 50 euros oui… OK, il va donc nous falloir trouver quatre autres distributeurs qui voudront bien nous délivrer 50 euros !  On y parvient non sans mal… le tout en billet de 10 euros (genre hold up) ! Sauf que là, c’est NOS SOUS !

Retour au garage. Notre tenancier nous rend notre caravane, contre la somme dite qu’il compte devant nous… tu penses bien qu’on n’aurait jamais essayé de gruger un terroriste pareil (surtout avec trois minots dans l’auto… tient au fait, ils font quoi eux ??? Ben, ils dorment !).

Avant de nous aider à accrocher la caravane à l’auto, il nous explique bien que c’est une réparation de fortune (300 euros tu m’étonnes, il fait des jeux de mot en plus ce voleur !!!), le pneu est plus petit que celui d’origine, et la chambre à air n’est pas celle du dit pneu… alors il a mis beaucoup de colle sur la valve pour faire tenir je n'sais quoi… mais bon, il faudra changer le pneu très vite, et surtout éviter que ce soit la caravane qui porte tout le poids pour économiser le pneu.
On repart, on se regarde, mais on ne dit rien… de la chance, du bol… autant ne plus parler avant de savoir ! Première aire d’autoroute, on s’arrête, on ouvre la caravane, on sort tout ce qui nous semble trop lourd, et on charge la voiture comme des bœufs ! Les enfants ont les genoux à hauteur du nez, moi aussi… (Mais eux ils dorment ! Oh purée, en plus ils vont être en forme demain !!!!). Et… on reprend la route, en pensant, mais surtout sans le dire, qu’il ne nous reste qu’un demi plein d’essence, plus d’argent à retirer, et 10 euros en monnaie…
On arrive à la frontière vers 6 heures du matin… on l’a su parce qu’on a reçu un texto nous disant qu’on pouvait à nouveau utiliser nos téléphones… et, et, et, ET : la carte bleu d’Olivier… « Mon Dieu ce que c’est bon d’avoir du pognon !!! »
Olivier s’arrête à l’ancienne barrière qui délimitait la frontière (avant l’EUROPE), et c’est avec le plus grand bonheur que nous délimitons notre territoire en pleine nature !!!!
Je veux rentrer chez moi… vite, très vite… Olivier me convainc de descendre malgré tout dans le sud… les enfants seraient trop déçus… On ne peut pas leur faire ça ! Ok, on y va : direction le sud !
Strasbourg, les enfants se réveillent… Zut !




Je les fais déjeuner avec un paquet de bonbons Kréma (aux fruits… s’ils n’ont pas leurs 5 légumes, ils auront au moins leurs 4 fruits…), il ne faut pas s’arrêter…
Dans 5 heures, nous serons dans les bras de Papy et Mamie. YOUPI !




Vienne… en France… l’année de la canicule… il fait chaud… très chaud… (On s’en fout, notre nouvelle voiture à la clim…)… Mais pas la roue… Le soleil, mécontent de notre joie et bonne humeur décide de faire fondre cette satanée colle ! La valve cède, le pneu se dégonfle, tout en douceur cette fois-ci, mais se dégonfle… Je me retiens de pleurer... enfin... je crois... les larmes ? Non, c'est le soleil !
On s’arrête sur la bande d’arrêt d’urgence. On sort les enfants (qui ne dorment plus… ),  et on étale les draps de bain (non pas sur l’herbe, y a pas d’herbe à Vienne), mais sur leurs têtes, car il fait 40° en plein soleil ! Et pas un arbre bien sûr !
On appelle les secours, car oui, maintenant on a le téléphone ! Eh, on a trop de chance hein ?!
Les secours arrivent 1 heure plus tard… Caravane sur le plateau, on suit la dépanneuse, on arrive au garage, et… même discours, pas réparable avant lundi ! (se faire rapatrier ? Non nous dit l’assureur car nous assurons la caravane pour le vol mais pas pour le rapatriement ! De toute façon, vu le prix de la caravane, on pourrait ne pas la faire assurer du tout, car et d’une : personne ne nous la volera (t’as vu les caravanes des manouches ! y sont pas fous !)…et de 2 : un rapatriement coûte plus cher que la caravane !
Bon OK. On commande des tubules (que l’on pourra faire changer n’ importe où), et on attend lundi pour repartir.
Donc… ok on reste.

On trouve un hôtel après maints coups de téléphone (super : « une suite » au bonzaï hôtel), traduire 2 chambres côte à côte avec une porte commune (120 euros !). L’assurance ne veut pas nous rembourser l’hôtel, car notre voiture fonctionne, et que du coup, nous avons un moyen de locomotion !! J’essaie de négocier, mais négocier avec un assureur, c’est comme demander à un cactus de ne pas te piquer quand tu vas le rempoter !!!!!
Bon, nous sommes dimanche, et il est 16h30 ! C’est le ventre creux (pas mangé depuis samedi soir 19h !!), que nous partons vers notre « suite » à l’hôtel… Dieu, qui a su partager les pains, à mis sur notre route un Mac Do ! Yes !

L’entrée chez Monsieur Mac Donald nous inquiète quand même… Comment expliquer… Nos chaussures adhèrent au sol : ça fait « scrouitch, scouitch » quand on marche. Je regarde dans tous les coins, n’apercevant ni rats ni souris, je passe commande, les enfants (très, très en forme… je passe sur les sketchs qu’ils nous ont fait au garage…!) sont ravis. Première fois et sûrement dernière, que Olive prend plaisir au Mac Do !!!


Direction notre « suite » : comme je l’avais imaginé… chambre 1, un lit double, chambre 2, un lit double et 1 superposé. Tout le bonheur de ne jamais être allé dans des « suites de grands hôtels » car j’ai trouvé ça… heu...  très propre ! Ce dont je me souviens et qui m’a beaucoup marqué… DES DOUCHES ! Des toilettes ! Des petites choses devenues indispensables au bout de 24 heures seulement…
Allez… douche… brossage de dents (oh mon dieu que c’est bon de se brosser les dents !!!)… slip propre (no comment), on se fait tous beaux… les enfants sont disjonctés… ils n’ont jamais été à l’hôtel mes petits paysans… ! On va souffrir !!!
On part en ville (de Vienne) à la recherche d’un petit resto sympa. On trouve une petite terrasse géniale. On mange bien, et c’est 1 bouteille (à 2 !) de rosé plus tard, que nous partons visiter Vienne "by night" ! Magnifique (promis, ville gallo romaine à découvrir !).
Il est 22h30. Olive décide qu’il est temps de rentrer, nous avons encore de la route demain, et ça fait maintenant 38 heures que Olive et moi sommes levés ! C’est à ce moment que Mathilde, 60 cm, se retourne et se prend de plein fouet une barrière de protection ! Oups !
Le temps que je me retourne, et le sang avait déjà envahi son visage… Je cherche (pas longtemps) la plaie… hou là… ce n’est pas bon ! Olive craque, lui toujours si Italien chaud bouillant dans ses gueulantes, devient Russe froid glacé et me dit… « Tu te démerdes, j’en ai marre, j’suis crevé, j’vais m’coucher ! ». Et il part ! Non ! Si, si !
Après avoir épongé le gros avec un mouchoir pas très catholique trouvé au fond de ma poche, j’entre dans un bar pour demander des glaçons (il faut vraiment arrêter le sang ! Elle va se vider pour finir !)… Les 2 grands (Thomas et Charline) sont avec moi… solidaires dans la joie et la bonne humeur comme dans… la réparation de leurs conneries !! Le bar où j’entre est un bar tenue par une famille juive… le bonheur ! Je tombe sur la matrone, une Mama qui hurle « oh la pauvre petite, ouh, là,là,là la pauvre petite… » Elle me donne des glaçons, alerte tout le bar par ses cris, appelle chez son fils pour qu’il m’apporte des pansements, puis me donne l’adresse de l’hôpital le plus proche. IL FAUT RECOUDRE !
Olive pendant ce temps, tel le fils prodigue revenant chez son père, a décidé de faire demi tour et de nous venir en aide (avait-il demandé conseil à son avocat ?)… nos regards sont froids, nos paroles courtes…
Arrivée aux urgences… Pour rappel, c’est l’année de la canicule. Les urgences sont… comment dire… bondées ! Entre l’enfant qui vomit, le vieux qui crache, rote et pète, la vieille qui geint en permanence, le beauf qui fait les cents pas en gueulant, la rombière qui dit qu’elle va se plaindre à la Mairie… Nous nous sentons décalés… Je pense qu’on a tous eu la même idée à ce moment là : « mais qu’est ce qu’on fout là ??? »… C’est Mathilde qui nous l’a rappelé. Bon, on attend debout d’abord (le temps que les places se libèrent) puis enfin, assis. On attend, on attend, on attend… Les enfants sont ravis. Oui, j’explique : il y a une télé dans la salle d’attente et ils regardent….. « Je ne me souviens plus de ce que c’était, mais je suis sûre qu’ils s’en souviennent !!! ».

Puis… comme d’hab… on a de la chance ! Un médecin arrive et nous dit que n’ayant plus aucun lit de disponible, il va nous faire passer avant les autres, car notre cas ne nécessite pas d’être alité ! Oh le bol ! C’est sous le regard outré des gens arrivés avant nous que nous partons vers le bureau du médecin pour recoudre Mathilde. Il nous explique après auscultation, que la plaie n’étant pas profonde, ils ne vont pas recoudre, mais coller… Sans douleur, sans risques…. Enfin, je sais pas...
C’est parti : un interne vient aider le médecin. Je ne sais pas quel genre d’horaires il a l’interne, mais soit il est très fatigué, soit il n’aime définitivement pas la médecine. Et pour cause… le médecin demande à l’interne de placer une petite gaze sous la paupière de Mathilde pour absorber toute la colle qui coulerait par excès. L’interne bien entendu n’écoute rien, la colle coule à foison dans l’œil de Mathilde. Quinze secondes pour coller la plaie… et… l’œil !
Mathilde a l’œil collé ! Si, si ! PANIQUE A BORD…
Le médecin prend de l’eau tiède, des pinces, de tout… La petite commence à gémir… Pas moyen de décoller l’œil ! Le médecin incendie l’interne… ça le soulage sûrement, mais ça ne décolle toujours pas l’œil !
Nous voilà partie au service ophtalmologie, car le médecin a très peur : il ne sait pas si la pupille a été touchée par la colle, ou si c’est seulement la paupière… Le médecin est très gentil, l’interne a disparu (heureusement, ça m'a permis de ne pas être vulgaire…)…
L’ophtalmo est adorable (en même temps, il ne manquerait plus qu'il morde !). C’est au bout de vingt minutes qu’il a enfin réussi à décoller l’œil ! Examen, la pupille et la rétine n’ont rien, mais Mathilde n’a plus de cils en bas de la paupière… ils ne repousseront jamais…
On peut rentrer ! Thomas et Charline, bien sûr, grognent parce que le film n’est pas fini… la baffe n’est pas loin ! Ouh là... encore aujourd’hui je me demande ce qui m’a retenu ! Les témoins sûrement !
Retour à l’hôtel, ON DORT ! Puis le lendemain…ON SE LAVE !! ON DÉJEUNE !!  Le simple quotidien peu devenir du pur bonheur quand on en a manqué… 2 jours…. (Oh mon Dieu, faites qu’il n’y ait plus jamais de guerre !). On récupère notre caravane contre la maudite somme de 300 euros !!!

Et direction LE SUD ! Là, nous allons retrouver Papy qui nous dira (j’te l’avais dit), ou (si tu m’avais demandé, j’aurais pu te l’dire !) et Mamie qui aura préparé des pâtes bolognaises pour ses petits-enfants… (J’aime pas les pâtes à la bolognaise !)… Mais bon y a du rosé, et des bras chaleureux pour nous accueillir !!

Après… plus rien…non, vraiment, rien à raconter, des vacances banales… c’est d’un chiant ! Du coup, on se rappelle même plus de ce que l’on a fait !!!!!



Célestine
Janvier 2008

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