mercredi 19 septembre 2012

Quand ça commence comme ça...



J’ai rencontré Mon Olive de Mari, j’avais 16 ans...
Ce que l’on peut appeler le coup de foudre...

Mais la foudre... c’est dangereux non ? Certains diront oui, d’autres diront : c’est un signe... mais signe de quoi ???
Le signe, nous l’avons eu dès les premières années de colocation... signe non pas du Scorpion ascendant  Scorpion... tout simplement du Gémeaux et du Poisson, mais surtout signe de 2 caractères bien trempés...
Qui mettrait de l’eau dans son vin, qui éviterait la goutte d’eau qui fera déborder le vase, mais surtout qui mettra le grain de sable dans l’engrenage ?

La vie... tout simplement la vie...
Tout commence par la préparation de notre mariage.
J’avais 20 ans...


La salle est réservée. Ouf... merveilleux endroit près d’un château, avec un magnifique parc... .
Le traiteur... c’est ok... on signe... aucun problème... enfin... c’est ce que l’on pensait sur le moment !
L’orchestre lui... no problem... il était réservé depuis plus d’un an... oh, oh... on voulait de l’ambiance... on a commencé par lui ! Mais bon... tout peut encore arriver... et bien sûr... ça va arriver...
Le photographe ok... c’est la Maman d’une amie d’enfance (qui fait des photos sublimes)... Aucun souci de ce côté-là !!! Enfin... normalement...
Nous serons accueillis à la mairie par un ami de mon papa... ce sera un de ses 1ers mariages... Il me promet de faire top du top... J’ai confiance.
La messe sera dite par le grand Oncle d’Olive, prêtre à Rouen... Ce merveilleux homme qui m’a réconcilié un jour avec la religion, a toujours fait ma grande admiration par sa bonne humeur, sa simplicité, son verbe haut, sa gentillesse, et surtout par sa grande tolérance.
Quand il avait quelque chose à nous dire, il passait quelquefois par les sermons à la messe ou chacun de la tribu en prenait pour son grade, mais son merveilleux sourire à la sortie de la messe,  nous disait : « bon t’as compris la leçon ? C’est bien... »... On le craignait tous... mais, encore une fois, c’est sûrement l’homme le plus tolérant que je n’ai jamais rencontré.
Puis ce fut le tour des petites choses à gérer... La robe... cool... la moins cher, pour une journée c’est suffisant... le costume... cool, les alliances, nickel, on a les mêmes gouts, les petits plus...
La voiture. J’avais à l’époque demandé à mon garagiste de me trouver un cabriolet, juste pour le temps de l’aller et du retour (mairie/église). Génial... 2 jours après il m’en trouve un.  Moi je vous dis... On a de la chance...
Et puis... le voyage de noce... Mes parents nous proposent de venir les rejoindre dans le sud pour une semaine. Tout frais payés sur place, nous n’aurions que nos billets d’avion à payer...
Cool !
Tout va bien !
Je vous vois venir...  
Aller, on commence par quoi ?
La salle :
C’est en allant voir le traiteur pour finaliser le contrat et donner l’adresse du rendez-vous, que ce dernier nous dit :
-          « ah... il y a 2 salles là bas ? »
-          « non... une seule... »
-          « ah... on a déjà un mariage ce jour-là, dans cette salle-là... »
-          « ben voyons... pourquoi ne m’en suis-je pas douté ??? »
C’est parti... on appelle pour la salle, on nous confirme qu’elle a été louée 2 fois (merci quand même le traiteur !), Et que nous sommes...  Et bien oui, normal : les 2èmes !
Allez... on cherche une autre salle... Je finis par en trouver une en catastrophe... la pure salle polyvalente, avec des tapisseries à faire pâlir Valérie Damidot... mais bon... ON A UNE SALLE ! Trop de bol !

L’orchestre :
C’est 3 mois avant le mariage qu’il nous appelle pour nous dire qu’ils se sont « pris la tête », que l’orchestre est dissout, que n’ayant pas encore signé le contrat, ils ne nous doivent rien, mais que sympa quand même, ils vont nous donner des noms...
Nous passerons donc les prochains samedis soirs dans les bals et fêtes de village à aller voir les différents orchestres... y’a de tout quand même !!!

Un groupe nous précise même que pour des mariages ils sont moins... froufrou... Ben quand même ! Il manquerait plus qu’ils nous jouent la chenille !!!!
Bon... on finit par signer... Pourvu que ça se passe bien...

Le traiteur :
Un bon samaritain nous dit que le traiteur choisi est formidable, mais uniquement quand les patrons sont là... s’il n’y a que les employés, il y a souvent des problèmes... !  Ah...
La voiture :
C’est 3 jours avant le mariage que mon garagiste m’appelle pour me dire que le cabriolet n’est plus disponible car vendu ! Mais qu’il m’a trouvé une magnifique 403, qu’il met à ma disposition l’après-midi même... Bon ok... pourquoi pas ?
La liste de mariage :
Choisir n’est pas un souci... mais n’ayant aucune idée de la générosité des nôtres... nous avons choisi au plus juste... (A suivre)...
La veille :
Tout le monde prépare la salle. Des fleurs, des fleurs, pas assorties à la tapisserie (car pas de fleurs caca d’oie dans les jardins au mois de juillet...), mais les tables sont magnifiques.
La voiture est décorée... superbe.
La robe est arrivée. Le costume sous sa housse. Le traiteur est fin prêt.
TOUT VA BIEN
Le jour :
Je pars chez le coiffeur (aucun problème), l’esthéticienne (aucun problème).
Mon Papa doit venir me chercher avec la 403, et notre « demoiselle d’honneur » Véro.
Véro, suit avec sa Samba et mon futur mari (son frère) pour nous emmener faire les photos dans le parc du château.


C’est au milieu du marché que la 403 commence à faire des siennes... elle tousse, elle crache, elle stoppe, et ne veux définitivement plus redémarrer !


Véro qui nous suit, et qui ... voit le coup se faire, réagi très vite, et top du top m’arrache de la 403, me jette dans la Samba, nous abandonnons la 403 et mon Papa.

On aurait pu faire tellement plus simple !


Direction le parc du château pour faire les traditionnelles photos qui enchanterons le mur du salon (ou le dessus de la cheminée) de notre future maison !
Nous arrivons un peu en retard malgré la conduite rapide et irréprochable de Véro, mais le photographe n’est pas là... Olive s’énerve, mais s’énerve... jamais vu comme cela ! Il part trouver un téléphone...(ben oui, pas de portables à l’époque !)... et finit par joindre la femme du photographe...

Ah oui, j’oubliais... entre temps... la mère de mon amie a vendu son affaire à quelqu’un... ce monsieur a repris les contrats en cours... Mais bon... un peu surchargé quand même le gus, car il a zappé notre rendez-vous !



Il arrive donc avec 1 heure de retard !!! On fait les photos à fond le ballon, le sourire « légèrement crispé »... et je confirme... il y en aura peu à conserver !!!




L’accueil de la mariée :
Chez mes parents...
Avec les satanées brioches et le café... (oui, on s’était un peu pris la tête sur l’achat des brioches, mais comme il y en avait chez les sœurs de ma mère, il ne fallait pas faire moins...)... Donc on a fait !

Puis... C’est ma petite tantine Jeanne, la belle-sœur et grande amie de mon grand père, femme d’exception que je tenais à avoir près de moi « le plus beau jour de ma vie »... qui est tombée en descendant les marches... 





1er groupe, départ pour l’hôpital... double fracture du poignet... Elle n’aura pas été bien longtemps près de moi...





Le 2ème groupe... mes cousins, qui sont allés rapatrier la 403 abandonnée sur les quais... Il n'aurait plus manquer qu’on nous la vole ! Donc, c’est parti, 1er essai avec le câble de remorquage, qui cède et qui explose un des phares de la 403 !!! (Vas-y en retrouver un chez feu vert toi, un phare de 403 !)... Mais après moults essais, ils nous mettent l’auto à l’abri pour la journée !
Merci les cousins, je sais que je peux toujours compter sur vous !

Merci la famille pour votre aide... indispensable !

La mairie :
Je fais l’impasse sur la montée des marches au bras de mon Papa... L’émotion, c’est la mienne... je ne partage pas !
L’ami de Papa nous marie. Ca y est, on a dit oui ! Puis il entame un discours qu’il voulait digne... qui est digne... Mais qui est long, long, long... Tout le monde se regarde... Quand cela va-t-il finir ??? Même son épouse lui fait des signes désespérés pour qu’il nous rende notre liberté !!!! Ce qui finit par arriver au bout de 45 minutes ! 45 minutes à la mairie ! si, si !

La messe :
Tout se passe très bien. Tonton est magnifique, égal à lui-même... NOTRE TONTON DE ROUEN, fier de marier un petit neveu de plus, son regard nous en dit souvent tellement plus que ses mots... Magnifique messe.
Le problème arrive à la fin de la messe. Nous ne voulions pas de félicitations, mais nous n’avons pu y échapper. Mes parents étaient encore dans le commerce à l’époque, nous avons eu droit à tous les clients, les amis, les connaissances... les félicitations ont duré plus d’une heure !!!
J’aurais aimé être un homme et serrer des mains... Je n’étais que la mariée... j’ai bisé, bisé... 4 bises de coutume dans notre région à l’époque... je ne sentais plus mes joues... et surtout, je ne connaissais pas le quart des gens qui me souhaitaient « tout le bonheur du monde », alors qu’ils ne me connaissaient absolument pas !
Le Vin d’honneur :
Commence par (encore) des félicitations, de tous les lâches qui ont quitté l’église pour entamer le vin, la brioche et les petits fours...  On a des noms, on a des noms !
Le vin d’honneur fut... légèrement écourté car déjà 2h de retard pour la photo du groupe !

La Photo de groupe :
120 gus tous plus dissipés les uns que les autres (vin d’honneur, vin de bonne humeur !),
Mais là, il a géré le photographe... On a même réussi à gagner 15mn sur le timing.
 











L’arrivée à la Salle :
Félicitations... Y’en a marre des félicitations... On sait qu’on a bien fait de se marier, on sait qu’on va être heureux, on sait que vous êtes content d’être là... On sait !
Allez : APÉRO !
1 heure d’apéro... et plus d’apéro... Pour ma famille... ce n’est pas logique... et vu ce que l’on avait prévu... c’est étonnant !
La petite phrase prononcée 3 mois plus tôt me revient à l’esprit, et je soupçonne un problème au niveau des bouteilles servies... Je pars donc d’un pas assuré (comme mes minots le feront quelques années plus tard), vérifier l’honnêteté des gens qui vont servir LE PLUS BEAU JOUR DE MA VIE !


Bien entendu, le nombre de bouteilles vides ne correspond pas du tout au nombre de bouteilles achetées...

Bon... sous la menace, ils en retrouvent... (Traduire ils en ressortent de leurs voitures !!!)... non... si, si !

Ah... j’oubliais... ils rapportent également les fruits qui auraient dû encore être dans les cageots... heureusement qu’il y a des alvéoles, ça va plus vite pour se rendre compte qu’il en manque... Pas mal même !


Nous passons à table... il est déjà 15 heures ! Ça craint !
17 heures... nous ne sommes qu’à la viande... les jeux, les animations, sont formidables, mais... ça traîne, ça traîne, ça traîne...
Normal... après vérification, j’apprends que sur nos 8 serveurs, 4 sont partis servir un autre mariage ! Non... si, si, et il nous reste 4 serveurs pour... 120 personnes ! On n’est pas sortis de table ! Ils vont avoir du taf ceux qui sont restés !

C’est donc à 20 h que l’on sort de table !
Les 1ers invités de la soirée dansante sont là, à la porte depuis une heure !!!! Super... en même temps, merci les supers copains de la 85/08 d’avoir été patients, et de ne pas avoir fait demi-tour !!! Oui, merci à tous d’avoir attendu !
La soirée dansante fut formidable... l’orchestre super sympa, (pas trop de jeux à la cons)... Buffet froid (sans histoire)... Ça devient presque inquiétant quand il ne se passe rien ! Puis traditionnelle rôtie (c’est nul la rôtie), mais après, soupe à l’oignon qui nous a permis de rester tous ensemble jusqu'à 7 h du mat... On adore se coucher à 7 h du mat ! 
Le Lendemain :
Mis à part des chaussures solitaires perdues sur le parking... je ne veux même pas savoir ce qui s’est passé sur le parking ! Rien à raconter de bien... croquant !
Le surlendemain : la liste de mariage.
Même si nous avons reçu beaucoup (vraiment beaucoup...) de chèques (merci encore à tous), nombreux sont ceux qui ont choisi de déposer leur participation pour la liste de mariage...

Et mon Dieu... horreur ... nous n’avions pas précisé de somme avec le magasin où la liste était déposée. Futur mariés, ce chapitre est pour vous !...
Nous avions déjà choisi... L'indispensable...

Mais le magasin à donc bien entendu refusé de nous redonner l’argent reçu en trop ! IMPENSABLE ! Pour un jeune couple de devoir choisir des TRUCS que nous n’utiliserons jamais !



C’est à force de fourchettes à gâteaux (qui auront servis moins de 10 fois en 25 ans !), de vases (tous cassés aujourd’hui), de plats à tartes (je n’aime pas les tartes), et d’autres ustensiles INDISPENSABLES que nous avons épuisé le crédit affectueusement déposé par nos fidèles...


Ah oui, aussi, j’oubliais... et ce n’est pas très gentils de le dire... Mais bon... Pour les futurs mariés de notre planète, je me dévoue !
Messieurs et Mesdames les invités : arrêtez d’acheter des plats Guy Degrenne, des assiettes en porcelaine de Giens, des verres à digestifs,  des flûtes à champagnes, des tasses à cafés, des déjeuners à l’effigie de notre ville... des choses complètements dépareillées qui vous débarrasseront sûrement...


Mais bon... on a tellement besoin de choses utiles à cet âge !

Ah, oui... et surtout :
Laissez Bambi en dehors de tout ça !

Le voyage de noce :
Comme expliqué plus tôt, nous avions possibilité de partir dans le sud... Mais notre piètre compte en banque (après une grande leçon de moral...) nous a bien fait comprendre qu’il serait plus « raisonnable » d’aller passer 8 jours au Croisic... ce serait toujours moins cher que des billets d’avions pour le sud. Ok...

Départ pour le Croisic le 2 août. Aucune réservation de faite... donc.... aucun hôtel à tarifs « raisonnables » de libre... On attaque... le Croisic, le Pouliguen, Batz, la Baule... RIEN DANS NOS TARIFS !!!
On recommence dans l’autre sens... La Baule, Batz, Le Pouliguen, Le Croisic.... oh, oh... nous trouvons un studio au Croisic (devant la plage de Port Lin pour ceux qui connaissent !)...

Le budget d'une nuit dépasse le budget que nous avions prévu pour la semaine !
Mais bon... on prend. Oh, j'ai sûrement dû pleurer un peu quand même... Quand les nerfs lâches... Reste quand même le petit dèj, le repas du midi, et celui du soir ! En même temps, avec le mariage on a passé notre temps à manger, on se met à la diète, et on profite de la mer !


J+3 : tout ce passait bien avant qu’Olive ne démarre une... rage de dents ! Non... si, si... mal de dents, mal d’amour !!!! Nous passons donc notre 3ème jour à la recherche d’un dentiste. Sans rendez vous... Et, c’est au bout d’une heure trente d’attente, que celui-ci nous dit qu’il ne peut rien pour nous ! Dents de sagesse... comme si Olive pouvait avoir des dents de sagesse !!!! Il a jamais été sage ce gars-là !

Décision prise... nous rentrons... pour voir notre dentiste de famille... Lui pourra nous trouver une solution.
 Il explique à Olive qu’il devra être opéré de ses dents qui ne sont plus sages du tout ! (ce qu’Olive ne fera qu'en 2014 d’ailleurs)...
"AS TROP PEUR !"

Notre 3ème soirée, nous l’avons donc passé chez nous... J’avais entre temps invité mon amie d’enfance, et j’avais rapporté des homards... Allez, j’avoue, je n’avais pas envie de rester seule à la maison et d’entendre mon mari (seulement depuis 5 jours) se plaindre... Et avec Sylvie, c'est toujours la franche rigolade !

 Finalement, il n'a pas râlé, ou osé le faire... Et cette soirée fut pleine de fous rires, puisque nous avons raconté à mon amie et témoin de mariage, tout ce que je viens de vous écrire ! (elle ne se mariera que 7 ans plus tard...)... Appréhension ?

Donc voilà... que de signes ont pu nous être donnés que notre vie serait pleine... d’anecdotes invraisemblables...
Dire que l’on ne s’ennuit jamais serait... faire les malins... car... oui... c’est sympa à raconter... mais quelques fois... c’est pesant à vivre...
Nous fêterons bientôt nos 25 ans de mariages... avec le plus grand plaisir... Je re-signe pour autant d’aventures ! (enfin... un tantinet moins peut-être, ce serait sympa...).
Célestine
juillet 2013

samedi 15 septembre 2012

Comando d'écolos...


Mes enfants ont toujours été très écolos. Grâce à... leur Papa... Randonneur et amoureux fou de Dame nature...

Nous étions en ce mois d’août, en Corrèze... Canoë, canoë, canoë à « donf »...

Pur bonheur que ces rivières, ces canyons, ces gorges, ces paysages... pur bonheur.

Nous nous arrêtions le midi pour pique-niquer sur les petites plages de galets qui bordaient la rivière, repartions bien sur avec nos déchets... La plage étant inspectée à la loupe par Thomas et Charline, je n’ai jamais pu laisser ne serait-ce que la moindre épluchure de fruit (biodégradable malgré tout !!!).
Thomas et Charline hurlaient quand ils voyaient des déchets abandonnés... combien de fois avons-nous dû rapporter des bouteilles plastiques, ou des déchets qui n’étaient pas les nôtres !

Un jour Thomas nous a même rapporté 2 bidons d’huiles de vidange (d’au moins 50 litres) abandonnés lâchement au bout de notre chemin !!!



« Content Papa ! » de devoir se débarrasser de ça, en expliquant que ce n’était pas à lui !...





Une autre fois, Thomas et Charline sont allés réclamer des sacs poubelles dans ce grand et très célèbre fast- food américain, pour nettoyer NOTRE hallage jonché de sacs à leurs noms, que les jeunes abandonnaient après leur repas du vendredi ou du samedi soir... Bien entendu, le personnel n’a pas voulu leur en donner, et c’est du haut de leurs 12 et 10 ans, qu’ils ont demandé à voir le responsable ! Le responsable leur a dit qu’il enverrait, l’après midi même, quelqu’un nettoyer... Inutile de préciser que Thom et Cha sont venus vérifier !
D’ailleurs, à l’heure où j’écris, et au retour d’une ballade, il serait bon de retourner prévenir le responsable que l’état du halage a empiré !



Bon... je m’éloigne du sujet d’aujourd’hui...
Ce midi-là... Nous déjeunions sur une charmante petite plage de la Lozère. Derrière nous, 2 jeunes filles faisaient de même.  Après notre repas, baignades et canyoning dans les « petits rapides »... et retour au canoë pour  rentrer à la base.
Bien entendu... passage de la plage à la loupe... et...

OH ! Thomas et Charline arrivent en courant... fous de rages, les 2 nénettes ont laissé toutes leurs poubelles ! Olive propose qu’on les remmène avec nos propres poubelles...  MAIS non... ça ne suffira pas... Il faut retrouver les 2 filles, et leur faire honte de ce comportement irresponsable !



C’est parti... Olive, Mathilde et moi dans un canoë, Thomas et Charline dans l’autre...

A partir de maintenant, notre promenade n’en est plus une... Comment dire... Le but de la journée ne sera plus de profiter du paysage... non... il sera de trouver les terroristes pollueuses de cette merveilleuse Lozère !

Donc... la ballade s’accélère... on aura bien 2h d’avance sur le timing ! Plus le temps d’admirer le paysage... on fonce, on fonce... Thomas et Charline en tête de peloton... on ralentit quand on double des canoës pour scruter les visages, on s’arrête devant toutes les plages pour rechercher les 2 futures responsables de la fin du monde... NON vraiment, plus une ballade... un commando digne de Green Peace !

C’est au bout 1h30 qu’ils repèrent le canoë stoppé au bord d’une des dernières plages avant l’arrivée... On s’arrête. Olive et moi... très courageusement,  restons dans notre canoë... après tout... Nous on allait les remmener les poubelles des nanas... Pas besoin de faire tant d’histoire !

Thomas et Charline descendent de leur canoë... prennent les déchets, cherchent les terroristes... La plage est bondée de monde... Ils les aperçoivent enfin... C’est d’un pas décidé qu’ils vont vers elle... Sûrs d’eux !

De là où nous sommes, nous n’entendons pas ce qu’ils leurs disent, mais c’est aux sourires des gens autour que nous comprenons qu’ils ont dû leur « mettre la honte »... !


Ce qui fut le cas, puisqu’ils nous diront leur avoir tout simplement dit : « c’est vos poubelles de ce midi que vous avez abandonné sur la plage »...


Est-ce qu’elles auront un jour osé abandonner à nouveau le moindre déchet dans la nature ? Je ne pense pas... A chaque fois que l’idée les aura effleuré, à mon avis elles auront eu peur de voir mes trolls débarquer...



Belle leçon qu’ils ont donné... (À leurs parents aussi...)... Moi, je n’aurais jamais osé !

Cher lecteur, quand vous irez pique-niquer sur les plages de la Lozère... si vous les trouvez particulièrement propres, pensez à Thomas et Charline... Si elles sont immondes... contactez-les !
Célestine
Août 2003