samedi 25 février 2012

J'ai été jeune et insouciante !!! si, si !




J’avais à l’époque 18 ans, je venais d’avoir mon permis et ce merveilleux coupé 104 Z rouge !!!  pour le plus grand bonheur de mon frère qui n’avait plus son permis depuis 5 mois…


Je devais travailler avec lui tout le mois de juillet (il tenait la boutique de ses patrons pendant leurs vacances)… OUI  messieurs, mesdames, j’ai été caissière dans une boucherie ! (d’ailleurs j’ai des tonnes d’anecdotes sur ces 4 semaines de boulot… oui, parce que tous les 3 jours, je conduisais mon frérot aux halles à Rungis… une femme à Rungis…) Mais bon, ce sera pour un autre jour.



Oui, parce que pour la très courte de ce soir… il faut juste préciser qu’à la fin de mon séjour j’ai du emmener mon frère au commissariat central de Paris pour qu’il puisse récupérer son permis de conduire… fin du cauchemar… enfin presque.




A l’époque nous avions le droit de fumer dans les lieux publics, et je suis donc entrée dans le grand hall clope au bec « comme d’hab »… mon frère va se renseigner pour savoir dans quel bureau il pouvait récupérer ce merveilleux carton rose… Il revient vers moi plus vite que prévu (bien oui, dans une administration, j’étais persuadée d’avoir le temps de finir ma clope !!!).



Il  me dit « grouille, y’a pas d’attente, c’est à nous ». Je regarde à droite, à gauche… pas de cendriers dignes de ce nom… juste des petites poubelles à la con, minables… mais surtout… pleines, mais pleines à ras-bord de papiers en tout genre…

La suite, vous l’imaginez ??? J’éteins ma cigarette tant bien que mal… enfin… surtout plutôt mal que bien… et je suis mon frère…


Dans le bureau du grand chef… Un bon gros sermon d’au moins 15 minutes avant que l’on ne lui rende son permis… puis nous entendons de l’agitation… beaucoup d’agitation qui vient du hall en bas…


Nous sortons… une épaisse fumée a déjà envahi le hall, les gens cours dans tous les sens, certains cris, les policiers poussent le public vers la sortie…
Mon frère veut s’arrêter et me dit « qu’est ce qui se passe ? », et moi « ta gueule avance… j’t’expliquerais… ».
Cette fois-ci c’est moi qui le traine vers la sortie !

Une fois à ma voiture, je pars d’un fou rire… et bien entendu, quand j’explique à mon frère que j’ai mis le feu dans la poubelle… 
Imaginez ! Non, vous ne pouvez pas… Nous avons ri pendant plus d’une heure…





Imaginez… avec nos plans Vigipirate d'aujourd’hui… Vous m’auriez sûrement apporté des oranges en taule !!!!!!!!!!!!!!




Voilà… ça c’est fait !


Pour info... aujourd'hui... j'ai toujours la clope au bec... mais j'ai un cendrier de poche dans mon sac à main !


Célestine

Frères, soeurs, amour et tolérence...










« "Je vous le dis aujourd'hui, mes amis, bien que nous devions faire face aux difficultés d'aujourd'hui et de demain, j'ai tout de même un rêve. C'est un rêve profondément enraciné dans le rêve américain."
« Je vous le dis aujourd’hui mes enfants, bien que nous devions faire face aux difficultés professionnelles, matérielles, financières, éducatives d’aujourd’hui et de demain, j’ai tout de même un rêve. C’est un rêve profondément enraciné dans le rêve d’une Maman
Je fais le rêve qu'un jour, cette nation se lève et vive sous le véritable sens de son credo : “Nous considérons ces vérités comme évidentes, que tous les hommes ont été créés égaux.”
Je fais le rêve qu’un jour notre famille s’élève et vive sous le véritable sens de son crédo : « Nous considérons ces vérités comme évidentes, que tous les membres de notre famille ont le droit de vivre leur vie sans faire le travail des autres ».
Je fais le rêve qu'un jour, sur les collines rouges de la Géorgie, les fils des esclaves et les fils des propriétaires d'esclaves puissent s'asseoir ensemble à la table de la fraternité.
Je fais le rêve qu’un jour, dans notre maison, mon fils et sa famille, mes filles et leurs familles, puissent s’asseoir ensemble à la table de leurs parents dans la fraternité et l’amour des uns et des autres…
Je fais le rêve qu'un jour, même l'État du Mississippi, désert étouffant d'injustice et d'oppression, soit transformé en une oasis de liberté et de justice.
Je fais le rêve qu’un jour, notre maison, « étouffante d’injustice et d’oppression » soit transformée en un oasis de liberté, de joie, de rires d’enfants, de petits enfants…
Je fais le rêve que mes quatre jeunes enfants vivront un jour dans une nation où ils ne seront pas jugés pour la couleur de leur peau, mais pour le contenu de leur personne.

Je fais le rêve que mes 3 enfants, vivront un jour dans une vie qui sera celle qu’ils auront choisi, qu’ils réaliseront leurs rêves, et que l’éducation qu’ils auront reçu les aidera au quotidien à devenir… des gens biens… tout simplement…
Je fais ce rêve aujourd'hui !
Je fais ce rêve CHAQUE JOUR !!!!
Je fais le rêve qu'un jour là-bas en Alabama, avec ses racistes vicieux, avec son gouverneur aux lèvres dégoulinantes des mots interposition et annulation; un jour au fin fond de l'Alabama les petits garçons noirs et les petites filles noires puissent joindre leurs mains avec les petits garçons blancs et les petites filles blanches, comme des frères et des sœurs.
Je fais le rêve qu’un jour mes enfants partagerons avec d’autres familles (devenu les leurs…) des moments de joie, d’amour, de bonheur de respect, de compréhension… qu’ils puissent joindre leurs mains, leurs cœurs, leurs esprits…
Je fais ce rêve aujourd'hui.
Je fais ce rêve CHAQUE MINUTE, CHAQUE SECONDE  !!!!!!!
Je fais le rêve qu'un jour chaque vallée soit glorifiée, que chaque colline et chaque montagne soit aplanie, que les endroits rudes soient transformés en plaines, que les endroits tortueux soient redressés, que la gloire du Seigneur soit révélée et que tous les vivants le voient tous ensemble.»
Je fais le rêve qu’un jour, chaque difficulté de notre vie soit récompensée par des moments de bonheur vécus ensemble… que chaque larme soit effacée par un éclat de rire, que chaque cri de désespoir soit étouffé par tellement de tendresse… que chaque mot cruel soit annulé par un « je t’aime »…

Je fais ce rêve… constamment…

A cette heure aujourd’hui où vous mes chers enfants,  êtes tant avides de citations… pourquoi n’êtes vous pas capables d’adapter toutes ces merveilleuses citations à votre quotidien… rêves merveilleux d’un quotidien qui peut être merveilleux si vous faites tout pour…
Pensez vous que ces phrases prononcées il y a 40 ans par ce saint homme noir et pasteur ne parlaient que de racisme, de politique ??? Non, il aurait pu parler d’un foyer, d’un couple, d’enfants, d’une famille…
J’ai, Nous, Vous ?  Lutterez toute votre vie, contre ce que vous pensez être de l’injustice… Vos exigences évolueront, et vous sembleront bien risibles dans quelques années…
Que vous rêviez de liberté… j’en rêve aussi… Mais bien souvent, votre trop grande soif de liberté emprisonne ceux qui vous entoure !!!
Et que devient la liberté sans amour, sans respect de l’autre ? Un grand danger…

Faites des rêves… mais n’oubliez pas d’inclure les autres dans vos rêves… les autres ne vous empêchent pas d’accéder à vos rêves… ils sont des ponts qui vous permettront d’y accéder…. Mais ne rêvez pas pour eux… !!!! Nous n’avons peut être pas tous les mêmes rêves… respectez les leurs… ils respecteront les vôtres… !!!

Je vous aime… et ce n’est pas un rêve…

Celestine
6 Mars 2009

vendredi 24 février 2012

Savoir et faire savoir... !!!!!

Le Volant moteur

Vacances en Dordogne… Canoë, soleil, rivières, pique-niques, foie gras, magrets, rillettes, et pinard ! LE BONHEUR ! Tu m’étonnes que les Anglais envahissent la Dordogne !!!!
Nous c’est avec notre 307 de 2 ans déjà… et notre caravane aux pneus neufs que nous sommes allés passer nos 8 jours en Dordogne. Puis 8 jours à Fréjus (avé Papy et Mamie), puis 8 jours à Vendargues (à côté de Montpellier) chez un ancien collègue.
8 jours près de Montpellier… un autre monde… pas d’horaires, la cuisine extérieur sous la tonnelle, la piscine, la farniente… l’amitié ! Surtout l’amitié !!!

Nous avons repris la route un matin du mois d’aout avec tous les couillons qui prennent le même chemin que nous ! Oh les boulets !
C’est à Millau qu'Olive nous a réveillé pour nous faire voir l’avancé des travaux du pont de Millau… que nous prendrions l’année prochaine, et qui évitera certainement tous les bouchons de la traversé du dit : MILLAU !

C’est vers 11 heures que Olive a commencé à avoir du mal à passer ses vitesses… dans la grande côte embouchonée, où nous roulions en : première, seconde, première, seconde…
Puis, ça a commencé à fumer… à sentir très mauvais… Notre très longue et formidable expérience nous a fait comprendre qu’il était inutile de lutter, de 1 contre Dame Nature, et de 2 contre la mécanique !
Donc… on se gare sur le bas côté, et on descend tous les 2 voir ce qui peut bien arriver à notre voiture neuve de 2 ans !!!!!
Dois-je préciser que j’ai menacé verbalement et physiquement le premier des trois enfants qui oserait sortir de l’auto ??
Bon… c’est génial de regarder un moteur… mais… uniquement pour un gars du métier !!! Nous on n’a rien vu d’anormal !
Mais, on a préféré gérer : la voiture étant sous garantie… oui, il valait mieux gérer !
Donc, boîte à gant… petit livret Peugeot… adresse des garages… et Hop ! le garage de Millau !
Eh… ça va pas être long, on a du bol… (ne jamais le dire avant… ne jamais le dire… se taire… fermer sa grande… bouche !!!).

Donc… garage de Millau. Une heure passée et 10 fois à avoir expliqué aux gus non pas la panne, mais le problème… et voici que nous arrive le CHEF D’ATELIER ! Déjà, on nous dit qu’il s’appelle (enfin nous l’appellerons) Fernando ! Oups ! Il a du sang de manouche c'est sûr, de plus il lui manque 1 dents sur 3, et les autres sont vertes… Oula !
Le Fernando, il est au téléphone avec une cliente très mécontente… Notre bonne éducation nous interdit d’écouter, mais il y a des mots qui clignotent dans nos esprits lorsque nous entendons ces phrases : « mais non madame, je ne me sens en rien coupable, vous m’avez amené votre voiture en panne, et vous êtes repartie avec une voiture qui roulait ! Où est le problème, qui êtes vous pour juger des réparations que nous avons fait ? » « Mais oui, madame, vous pouvez appeler Julien Courbet, je me ferais un plaisir de lui expliquer la mécanique !!! ». Voilà… ça c’est fait… c’est à lui que nous allons confier notre 307 chérie !
Il s’approche, nous sourit (beurk), on lui réexplique le problème… et sans avoir ouvert le capot nous dit : « embrayage ! », « votre embrayage est mort ! »… Olive se défend… mais notre voiture à 10 000 kms… « et alors ? » qu’il nous répond ! Tout dépend de comment vous conduisez ! Allez connard, t’es en train de nous dire qu’on conduit comme des manches, à la campagne ! Et pourtant : jamais un bouchon, jamais un feu, jamais un démarrage en côte… et que la dernière voiture d'Olive,  a fait faire 180 000 kms, et moi la mienne 207 000 kms… et toi gros con tu nous dis qu’à 10 000 kms on a flingué notre embrayage ! Je sers les dents, et Olive les poings… parce que notre plus gros soucis pour l'instant… ON A BESOIN DE LUI !...
Donc, il ne pourra pas réparer avant… oula ! Il faut appeler l’assistance !
J’appelle l’assistance, et demande : un véhicule avec une galerie (pour les 5 vélos) et une attache de remorque (pour la caravane). Pas disponible… Ah… on fait comment ? Vous laissez la caravane et les vélos sur place ! Hein chez le manouche ? JAMAIS !
De plus dans la caravane, il y a tous les souvenirs que nous rapportons de Dordogne… Du vin, rosé, rouge et blanc… du vin quoi ! Oui, parce que pour la petite histoire… nous savons maintenant comment charger le matériel au retour des vacances… Dans la voiture… argent, bijoux, MP3, slips et rechanges, brosses à dents, brosse à cheveux, crème pour le visage, tout ce qui peut servir corporellement ! Et dans la caravane… tout ce que le commun des mortels a accepté d’abandonner sur le Titanic ! Donc, nous avons du abandonner caravane (et pinard) et vélos, et...  voiture). Sauf que : plus de véhicules disponibles sur Millau ! Nous avons donc du prendre le taxi pour monter à …je sais plus (encore plus pommé que chez nous)... plus de 2 heures de route de Millau, afin de récupérer notre véhicule de location.

Le transfert… on sait faire maintenant. Chacun récupère son sac, et met dans sa taie d’oreiller tout ce qu’il veut garder à porté de main.
Un Opel zaphira… c’est ce qui nous a remonté dans notre région natale. Mais le long de la route, j’ai pesté, ragé, fulminé… voiture, voiture, qui pourrais-je appeler au secours ? Mon frère !
Mon jumeau de frère, dois-je le préciser, n’a jamais pu apprendre 2 lignes à l’école… Enfin, il paraît…. Sauf qu’aujourd’hui, adulte, la tête de mon frère pourrait se comparer à une grande bibliothèque… Le Wikipédia sur pied ! Il se rappelle absolument de tout ce qu’il lit, voit, ou entend ! Et que dire de son GPS intégré ! Il connaît tous les itinéraires autour de Paris, en fonction des jours, des heures… peut te citer le nom des panneaux que tu vas croiser… J’hallucine… et je m’éloigne du sujet ! La 307 !
Donc, je lui explique nos déboires… il ne me pose que 2 questions… modèle… Kms ? Ma réponse : 307 SW break  Et  10 000… et là… notre « futur » sauveur me dit… j’ai lu un article dans auto plus sur un problème reconnu par Peugeot sur les premiers modèles de 307 à 10 000 kms… j’te rappelle !
Les enfants EUX sont ravis… comme toujours… nouvelle voiture… oh trop bien… y’a plein de place à l’arrière… oh, trop chouette !
Mon frère me rappelle en effet, pour me dire que Peugeot a bien des problèmes sur les 307 SW vers 10 000 kms, qu’il s’agit des « volants moteurs » petite pièce qui se situe sous l’embrayage et que Peugeot a choisi de ne pas rappeler tous les véhicules, mais de payer gracieusement les réparations, des malheureux qui feront appel !
Bon… merci mon frérot !
Sauf que nous on arrive dans notre « payssss » avec le zaphira ! et que Olive va devoir reprendre le train dans 6 jours pour rapatrier la 307, la caravane et les vélos !!!!
Entre 2, je vais sur internet, pour trouver des astuces pour faire reconnaître cette panne qui n’est pas du fait de notre conduite IRRÉPROCHABLE !
J’appelle le garage de Millau… bien entendu, ils nient le problème du volant moteur… Je lui demande de me garder l’embrayage pour expertise. Il refuse (en me disant qu’un embrayage, c’est comme une bouteille de gaz c’est consigné !). J’y crois pas ! C’est pas Julien Courbet moi que je vais appeler… c’est la milice ! Donc, je menace, j’exige, et… il raccroche !
Olive part chercher la voiture… Ma consigne est simple… tu ne repars pas sans l’embrayage !
Je ne sais pas comment il a fait… apparemment ça n’a pas été simple, mais il est revenu avec l’embrayage, la voiture, la caravane, les vélos… et le pinard !


Dès le lendemain, j’ai emmené l’embrayage pour expertise…
Résultat… embrayage en parfait état !
Le lendemain le Pitbull prend son téléphone, et pendant 15 jours !
Y vont céder ces gros nazes !   :

-          1er appel à la maison mère de Peugeot. J’explique mon cas. Le commercial de mon secteur est en congés.
-          2ème appel, ce n’est plus lui qui gère ce secteur.
-          3ème appel, sa secrétaire lui transmettra le dossier.
-          4ème appel, il ne connaît pas encore le dossier, il me recontacte.
-          5ème appel, il daigne me répondre au téléphone, et me dit que c’est le garage qui peut déterminer de la panne du véhicule, et qu’en l’occurrence, le garage a parlé d’embrayage… il ne reconnaît pas la panne du volant moteur. (je lui envoie l’article par mail).
-          6ème appel, il essaie à nouveau le coup de l’embrayage, et du mauvais conducteur, et me dit qu’un embrayage à 10 000 n’a rien d’étonnant ! Je lui explique que nos derniers véhicules Peugeot ont fait 180 et 207 000 kms… et (chose véridique) mon Papa commercial qui n’a roulé qu’en Peugeot, en a eu 18 sans jamais un souci d’embrayage ! Il me dit me rappeler.
-          7ème appel… je hurle, je m’énerve, je menace ! J’exige la réparation du volant moteur (car finalement cette réparation n’a pas été effectuée !), et surtout le remboursement INTEGRAL de ma note de garage à Millau sous peine de contacter 50 millions de consommateurs, et auto plus… ! Il cède.


Notre voiture se trouve réparée… et je reçois un chèque du montant de nos frais à Millau.

Mais bon… et le traumatisme dans tout ça ?

J’appréhende déjà nos prochaines vacances…

Des vacances… oui… mais c’est fait pour déstresser… enfin je ne sais pas… peut-être… oui… normalement ?

Vous en pensez quoi ?

Célestine
2004

jeudi 23 février 2012

Les vacances de la famille... La Poisse !

Toute la vérité sur… La Caravane !

Nous avons toujours aimé les vacances en camping…
Toujours… mais en toile de tente. Ce n’était pas trop gênant (même avec trois enfants), car nous partions avec mes parents, qui eux avaient tout le confort (2 frigos, mini four, télé, fer à repasser, friteuse, gaufrier et j’en passe et des meilleurs !). Le camping chez soi quoi !!!!
Ils nous ont bien aidés… surtout les années pluvieuses… ils mettaient les enfants à l’abri dans la caravane, pendant qu’Olive et moi mettions tous les sacs, duvets, et couvertures dans le coffre de la voiture, et que nous finissions nos nuits dans la dite voiture… ah oui, j’avais oublié de vous dire… la tente (vieille de 25 ans, n’était plus étanche !). Mais bon… les vacances quoi ! et puis... LE SUD ! 
C’est en 1998, que nous avons décidé de faire moitié/moitié : 1 semaine avec mes parents, et 1 semaine tous les 5.
Aout 1999, c’est en Lozère que nous avons atterris.
Toujours avec la même toile de tente 4 personnes (2 chambres : une pour les parents, et l’autre pour les enfants). Comme ils étaient petits (tous petits...), nous les couchions tous les 3 côtes à côtes, sur un matelas 2 places, mais dans l’autre sens… ils avaient l’air content ! (en même temps... ils n’avaient rien connu d’autre !). Nous avions investi pour plus de confort (même si le mot confort est un peu fort…). 
Nous avions acheté une table et des chaises, le strict minimum de vaisselle, une plaque chauffante, un frigo (qui s’est avéré ne fonctionner qu’un jour sur 2, il fallait juste donner un coup de poing pour le faire redémarrer…), et une tonnelle qui nous protégeait du soleil, de la pluie… mais pas de la gr… (à suivre...).

Nos premières vacances tous les cinq ont été extraordinaires : beaucoup de visites, et surtout beaucoup de canoë (j’adore le canoë !). C’est donc en canoë, par un bel après-midi, que nous avons vu le ciel s’assombrir… vite… très vite… trop vite ! Nous avons pris une averse de grêle digne de ce nom !!! Nous avions recouvert les enfants avec les draps de bains pour qu’ils aient moins mal… Le gilet de sauvetage protégeait leur corps, mais pas la tête, les bras et les jambes… Nous avons douillé pendant 30 minutes !!!



Bien entendu, de retour à la voiture, pas… un poil de sec !!! C’est avec la couverture du chien (trouvé en bouchon sous un siège) que chacun s’est essuyé tant bien que mal avant de repartir en slip pour les uns, en short sans slip pour les autres… Grand silence des parents qui pensaient déjà au retour à l’emplacement… qu’allions-nous découvrir ???



Nous avons finalement découvert ce que nous imaginions, à quelque chose prêt : tente intérieur / extérieur… trempée ainsi que les matelas, les duvets… Tonnelle inondée… paillasses couvertes de toute la boue qui avait roulé pendant l’orage… Puis… puis… les gros grêlons étant tombé avec beaucoup de force dans un sol inondé, mais très sec à la base, donc qui n’absorbait plus rien, avaient fait gicler de la boue à une hauteur de 1 mètre sur TOUT, absolument tout ! Table, chaises, frigo, plaque gaz, tente, vaisselle, TOUT était moucheté de boue ! Là… j’ai pleuré…


2 heures après, nos 5 paires de mains avaient rendu l’emplacement un peu plus humain… les petits ont dormi dans la voiture, et nous, seuls dans notre tente très humide, on s’est réchauffé... comme on a pu… !!!!
C’est ce jour là que j’ai pris une grande décision… Plus de vacances sans : une CARAVANE !



C’est donc en février 2001, que j’ai commencé à chercher (sur internet), et que j’ai trouvé (sur internet) LA caravane (non pas de nos rêves, mais, de notre budget). Caravane 3 places, pliante, auvent neuf… mais bon, il fallait aller la chercher à… Verdun !! Ce que l’on a fait très vite. (Oui oh, je sais, les plus comiques pensent déjà qu’on l’a déterré d'une tranchée ! Même pas vrai !)
Très vieille… très moche… nous avons dès le lendemain TOUT refait… le sol, le plafond, les meubles, les coussins, les rideaux… C’était enfin la nôtre… NOTRE première caravane à NOUS !

1er aout 2001, nous voici partis tous les 5 en Bavière. Vacances ô combien merveilleuses. Nous avons, j’en conviens, dénoté face aux immenses caravanes des Allemands… La foule s’entassait devant nous lors des montages, et démontages de cette boîte à roulettes… Tous persuadés de venir donner un coup de main (parce que ce n’est pas un petit bout de bonne femme comme moi qui aurait la force d’aider mon mari, et de plier ça… et bien si messieurs ! restez devant vos bières et admirez le travail !!!).
Puis, nous avons pour une fois, goûté au délice de la pluie tombant sur le toit la nuit… Mathilde, s’est très vite appropriée « sa chambre » (couchage derrière un rideau), au grand désespoir de Thomas et de Charline (dans la canadienne), qui eux n’avaient jamais eu LA CHANCE, de dormir dans une caravane à son âge (chouchoute !). J’ai savouré chaque jour… le grand bonheur de ranger chaque chose à sa place, de ne pas chercher pendant 40 minutes l’égouttoir à spaghettis (que je suis pourtant sûre d’avoir emmené mais merde où est-ce que je l’ai rangé ???), de prendre des vêtements non froissés… Là… tout à une place ! Et que dire de ces parties de UNO sous l’auvent… plus de moustiques pour nous dévorer… le petit déjeuner servi en 10 minutes… Enfin quoi : le bonheur…
8 jours à ce rythme… c’était sans me rappeler que les choses ne sont jamais simples pour nous… Jamais graves, heureusement ! Mais jamais simples !!!!
Le petit épisode du retour que nous appelons aujourd’hui « notre nuit de cauchemar », et qui est devenu du plus grand effet quand nous le racontons avec tout l’humour que l’on me connaît, a commencé le samedi soir vers 9 heures. Nous avons toujours roulé de nuit et le weekend, car il y a moins de monde sur la route…
Nous partions de Bavière pour aller à Fréjus rejoindre mes parents pour notre 2ème semaine de vacances. Je suis au volant (de la 307 toute neuve), la caravane suit, les enfants vont bientôt s’endormir et ne se réveiller que vers Lyon pour demander (ON ARRIVE BIENTÔT ?)… Tout va bien, il ne peut rien nous arriver.

Bon… C’est vers 10h30 que la galère commence. Je roule sur une pièce de métal sur l’autoroute, et la roue de la caravane éclate ! Pas de panique. Je me gare sur la bande d’arrêt d’urgence, on sort les enfants (endormis) derrière la barrière de sécurité, j’étale des draps de bains dans l’herbe, et EUX reprennent leur nuit ! Si, si : INCROYABLE !
On commence à démonter la roue. Oui, mais bien sûr… le crique est dans la roue de secours de la voiture. La roue de secours de la voiture est sous la voiture. Pour y accéder, il faut vider le coffre, soulever les tapis, dévisser la roue de secours, qui tombe sous la voiture, se glisser sous la voiture, récupérer le crique, replacer la roue de secours dans le bon axe, revisser, remettre tous les sacs dans le coffre… voir que l’on a oublié le triangle, chercher le triangle, on n’a pas de triangle…
Olive pendant ce temps commence à installer le crique… ça ne marche pas… (Vu la tronche du crique, on aurait pu croire qu'on l’avait eu dans un kinder surprise, mais non… vendu chez Peugeot avec la voiture !). La caravane enfin en équilibre, Olive commence à dévisser les écrous (hyper rouillé) d’une caravane de 1976 qui n’a jamais eu un pneu de changé !!
IMPOSSIBLE ! J'ai très envie de pleurer !
Et là… comme Dieu marchant sur l’eau, c’est le camion du service des autoroutes Allemand qui roule sur la bande d’arrêt d’urgence et qui arrive pour nous secourir ! Le bonheur…
Ils enlèvent notre "kleine Bucht von Scheiße" (traduire petit crique de merde !), utilisent une machine électrique qui nous déboulonne la roue en 2 temps 3 mouvements, ils nous remettent la nouvelle, vérifient la pression des pneus, nous donnent de grandes poignées de mains, et des tapes amicales dans le dos. Et la note ? la note ? c’est gratuit ! YES !!! Vive les autoroutes allemandes ! On remet nos gosses dans l’auto… Olive s’installe, moi aussi… on se regarde les yeux dans les yeux… heureux, et on se dit : « putain le bol qu’on a ! » ! ET ON REPART !
Une heure plus loin… C’est un boum, et un volant déséquilibré qui nous annonce que la roue de la caravane (toujours du même côté) a ÉCLATÉ ! Vu le bruit, on a su que l’on ne pourrait même pas rapporter un bout de gomme pour mettre dans l’album !
La roue de secours (et on l’apprendra par la suite) est poreuse… normal… 1976 quand même !
Donc… on se gare, on sort les draps de bain que l’on étale sur l’herbe derrière la barrière de sécurité, on allonge les enfants qui BIEN ENTENDU se rendorment ! (1 minute 30 contre 5 l’autre fois !! On est devenu des pros dans le couchage des mômes sur l’autoroute !!!! Eh... si un jour on les abandonne... y’aura pas de témoins tellement on fait vite maintenant !) Et on réfléchit… enfin… on essaie… plus de roue de secours, pas de réseau téléphone à l’étranger… J'ai à nouveau très envie de pleurer...
C’était la dernière fois que j’avais essayé d’arrêter de fumer (ça faisait 8 jours que je n’en avais pas grillée une), j’ai retrouvé au fond de la boîte à gant un vieux paquet, et c’est en tremblant que j’ai allumé ma cigarette, et en toussant que je l’ai fumé… Mais putain que ça fait du bien !
J’ai bien essayé pendant 10 minutes de faire arrêter une voiture… t’as raison à minuit !!! Rien… je commence à penser à me déshabiller… peut-être plus de chance (à l’époque), de voir un pigeon s’arrêter… Olive lui a ressorti le dico Français-Allemand. Bien que parlant très bien l’Allemand, il se rend compte très vite qu’il risque d’avoir quelques lacunes de vocabulaire pour traduire les mots "roue de secours" ou "crevaisons"…
Puis… comme Dieu apparaissant à Moïse en haut de la montagne… c’est la Police qui arrive en haut de la bande d’arrêt d’urgence… ON EST SAUVES !!! D’ailleurs, on se le dit : « putain la chance est avec nous ! ».
C’est donc la Police qui nous appelle un dépanneur. Ils sont très sympas, discutent avec Olive. Moi qui ne comprends rien, je les regarde bêtement (en dodelinant de la tête, un peu comme les petits chiens stupides sur les plage-arrières des voitures)… Ils me disent que mes enfants sont très calmes (enfin, c’est ce que Olive me traduit), j’ai bien pensé faire ma traditionnelle blague de « on va vous les apporter demain matin à 7 heures, vous allez voir comme ils sont calmes… » Le regard d'Olive me suffit à ne pas lui demander de leur traduire mes conneries !
Le dépanneur arrive. Il est d’une humeur à faire pâlir une sorcière un soir d’Halloween ! Il fait le tour de la caravane en donnant des coups de pieds dans les roues… il parle tout seul, (ce que Olive me traduit tout bas) « saloperie, merde, française » (j’espère qu’il parle de la caravane). Avant de la monter sur son camion, il vient vers nous et nous dit en Anglais :
-          Lui : MONEY NO PROBLEM ?
-          moi : ça dépend
-          Olive : NO PROBLEM !

Oh putain ça va faire mal !!
La caravane se retrouve donc sur le plateau du camion, et nous suivons le camion. (Enfin, le temps de récupérer nos mômes derrière la barrière !!!!). Ce n’était pas le moment de les abandonner... ben, oui, la police était là quand même !!!).
Pas un mot jusqu’au garage…
Il descend la caravane dans son garage. Au bout de 15 mn, il revient et nous dit qu’il ne pourra pas changer les pneus avant lundi matin, car nous avons des pneus à chambre à air, et en Allemagne, ils n’ont plus que des tubeless. Il ne les a pas en stock (car pneu étroit de merde), il doit les commander. Lundi… oui… mais nous sommes samedi soir !!!!
Vu nos mines déconfites et les explications approximatives d'Olive, il retourne fouiner dans ce qui lui sert de garage, et fini par nous trouver ce qu’il faut (enfin approximativement ce qu’il faut…). Mais avant de commencer les réparations, il nous annonce le tarif : 300 euros ! Nous lui demandons de contacter Europe assistance : NON ! De payer par chèque : NON ! Carte bleu internationale ? NON
Il lève sa main devant nos yeux… frotte son index et son pouce en disant MONEY ! Oui, on a bien compris connard !!… mais on a surtout compris qu’on n’a pas 300 euros en liquide, et surtout qu’on se fait empapaouter comme pas deux !
Ok… on abandonne la caravane à son ravisseur, et on part dans le patelin à la recherche d’un distributeur automatique (on s’en sort bien, y’en a à tous les coins de rue là-bas !). Premier distributeur, on demande 250 euros ! Niet ! Accord de retrait dépassé ! Et merde ! On a claqué 1000 euros dans la semaine, le tout en retrait automatique, on ne peut plus en retirer !! Et la carte bleu d’Olive n’est pas internationale ! Oh putain… Donc on y va, on demande des petites sommes… 100 euros : Niet ! 50 euros oui… OK, il va donc nous falloir trouver quatre autres distributeurs qui voudront bien nous délivrer 50 euros !  On y parvient non sans mal… le tout en billet de 10 euros (genre hold up) ! Sauf que là, c’est NOS SOUS !

Retour au garage. Notre tenancier nous rend notre caravane, contre la somme dite qu’il compte devant nous… tu penses bien qu’on n’aurait jamais essayé de gruger un terroriste pareil (surtout avec trois minots dans l’auto… tient au fait, ils font quoi eux ??? Ben, ils dorment !).

Avant de nous aider à accrocher la caravane à l’auto, il nous explique bien que c’est une réparation de fortune (300 euros tu m’étonnes, il fait des jeux de mot en plus ce voleur !!!), le pneu est plus petit que celui d’origine, et la chambre à air n’est pas celle du dit pneu… alors il a mis beaucoup de colle sur la valve pour faire tenir je n'sais quoi… mais bon, il faudra changer le pneu très vite, et surtout éviter que ce soit la caravane qui porte tout le poids pour économiser le pneu.
On repart, on se regarde, mais on ne dit rien… de la chance, du bol… autant ne plus parler avant de savoir ! Première aire d’autoroute, on s’arrête, on ouvre la caravane, on sort tout ce qui nous semble trop lourd, et on charge la voiture comme des bœufs ! Les enfants ont les genoux à hauteur du nez, moi aussi… (Mais eux ils dorment ! Oh purée, en plus ils vont être en forme demain !!!!). Et… on reprend la route, en pensant, mais surtout sans le dire, qu’il ne nous reste qu’un demi plein d’essence, plus d’argent à retirer, et 10 euros en monnaie…
On arrive à la frontière vers 6 heures du matin… on l’a su parce qu’on a reçu un texto nous disant qu’on pouvait à nouveau utiliser nos téléphones… et, et, et, ET : la carte bleu d’Olivier… « Mon Dieu ce que c’est bon d’avoir du pognon !!! »
Olivier s’arrête à l’ancienne barrière qui délimitait la frontière (avant l’EUROPE), et c’est avec le plus grand bonheur que nous délimitons notre territoire en pleine nature !!!!
Je veux rentrer chez moi… vite, très vite… Olivier me convainc de descendre malgré tout dans le sud… les enfants seraient trop déçus… On ne peut pas leur faire ça ! Ok, on y va : direction le sud !
Strasbourg, les enfants se réveillent… Zut !




Je les fais déjeuner avec un paquet de bonbons Kréma (aux fruits… s’ils n’ont pas leurs 5 légumes, ils auront au moins leurs 4 fruits…), il ne faut pas s’arrêter…
Dans 5 heures, nous serons dans les bras de Papy et Mamie. YOUPI !




Vienne… en France… l’année de la canicule… il fait chaud… très chaud… (On s’en fout, notre nouvelle voiture à la clim…)… Mais pas la roue… Le soleil, mécontent de notre joie et bonne humeur décide de faire fondre cette satanée colle ! La valve cède, le pneu se dégonfle, tout en douceur cette fois-ci, mais se dégonfle… Je me retiens de pleurer... enfin... je crois... les larmes ? Non, c'est le soleil !
On s’arrête sur la bande d’arrêt d’urgence. On sort les enfants (qui ne dorment plus… ),  et on étale les draps de bain (non pas sur l’herbe, y a pas d’herbe à Vienne), mais sur leurs têtes, car il fait 40° en plein soleil ! Et pas un arbre bien sûr !
On appelle les secours, car oui, maintenant on a le téléphone ! Eh, on a trop de chance hein ?!
Les secours arrivent 1 heure plus tard… Caravane sur le plateau, on suit la dépanneuse, on arrive au garage, et… même discours, pas réparable avant lundi ! (se faire rapatrier ? Non nous dit l’assureur car nous assurons la caravane pour le vol mais pas pour le rapatriement ! De toute façon, vu le prix de la caravane, on pourrait ne pas la faire assurer du tout, car et d’une : personne ne nous la volera (t’as vu les caravanes des manouches ! y sont pas fous !)…et de 2 : un rapatriement coûte plus cher que la caravane !
Bon OK. On commande des tubules (que l’on pourra faire changer n’ importe où), et on attend lundi pour repartir.
Donc… ok on reste.

On trouve un hôtel après maints coups de téléphone (super : « une suite » au bonzaï hôtel), traduire 2 chambres côte à côte avec une porte commune (120 euros !). L’assurance ne veut pas nous rembourser l’hôtel, car notre voiture fonctionne, et que du coup, nous avons un moyen de locomotion !! J’essaie de négocier, mais négocier avec un assureur, c’est comme demander à un cactus de ne pas te piquer quand tu vas le rempoter !!!!!
Bon, nous sommes dimanche, et il est 16h30 ! C’est le ventre creux (pas mangé depuis samedi soir 19h !!), que nous partons vers notre « suite » à l’hôtel… Dieu, qui a su partager les pains, à mis sur notre route un Mac Do ! Yes !

L’entrée chez Monsieur Mac Donald nous inquiète quand même… Comment expliquer… Nos chaussures adhèrent au sol : ça fait « scrouitch, scouitch » quand on marche. Je regarde dans tous les coins, n’apercevant ni rats ni souris, je passe commande, les enfants (très, très en forme… je passe sur les sketchs qu’ils nous ont fait au garage…!) sont ravis. Première fois et sûrement dernière, que Olive prend plaisir au Mac Do !!!


Direction notre « suite » : comme je l’avais imaginé… chambre 1, un lit double, chambre 2, un lit double et 1 superposé. Tout le bonheur de ne jamais être allé dans des « suites de grands hôtels » car j’ai trouvé ça… heu...  très propre ! Ce dont je me souviens et qui m’a beaucoup marqué… DES DOUCHES ! Des toilettes ! Des petites choses devenues indispensables au bout de 24 heures seulement…
Allez… douche… brossage de dents (oh mon dieu que c’est bon de se brosser les dents !!!)… slip propre (no comment), on se fait tous beaux… les enfants sont disjonctés… ils n’ont jamais été à l’hôtel mes petits paysans… ! On va souffrir !!!
On part en ville (de Vienne) à la recherche d’un petit resto sympa. On trouve une petite terrasse géniale. On mange bien, et c’est 1 bouteille (à 2 !) de rosé plus tard, que nous partons visiter Vienne "by night" ! Magnifique (promis, ville gallo romaine à découvrir !).
Il est 22h30. Olive décide qu’il est temps de rentrer, nous avons encore de la route demain, et ça fait maintenant 38 heures que Olive et moi sommes levés ! C’est à ce moment que Mathilde, 60 cm, se retourne et se prend de plein fouet une barrière de protection ! Oups !
Le temps que je me retourne, et le sang avait déjà envahi son visage… Je cherche (pas longtemps) la plaie… hou là… ce n’est pas bon ! Olive craque, lui toujours si Italien chaud bouillant dans ses gueulantes, devient Russe froid glacé et me dit… « Tu te démerdes, j’en ai marre, j’suis crevé, j’vais m’coucher ! ». Et il part ! Non ! Si, si !
Après avoir épongé le gros avec un mouchoir pas très catholique trouvé au fond de ma poche, j’entre dans un bar pour demander des glaçons (il faut vraiment arrêter le sang ! Elle va se vider pour finir !)… Les 2 grands (Thomas et Charline) sont avec moi… solidaires dans la joie et la bonne humeur comme dans… la réparation de leurs conneries !! Le bar où j’entre est un bar tenue par une famille juive… le bonheur ! Je tombe sur la matrone, une Mama qui hurle « oh la pauvre petite, ouh, là,là,là la pauvre petite… » Elle me donne des glaçons, alerte tout le bar par ses cris, appelle chez son fils pour qu’il m’apporte des pansements, puis me donne l’adresse de l’hôpital le plus proche. IL FAUT RECOUDRE !
Olive pendant ce temps, tel le fils prodigue revenant chez son père, a décidé de faire demi tour et de nous venir en aide (avait-il demandé conseil à son avocat ?)… nos regards sont froids, nos paroles courtes…
Arrivée aux urgences… Pour rappel, c’est l’année de la canicule. Les urgences sont… comment dire… bondées ! Entre l’enfant qui vomit, le vieux qui crache, rote et pète, la vieille qui geint en permanence, le beauf qui fait les cents pas en gueulant, la rombière qui dit qu’elle va se plaindre à la Mairie… Nous nous sentons décalés… Je pense qu’on a tous eu la même idée à ce moment là : « mais qu’est ce qu’on fout là ??? »… C’est Mathilde qui nous l’a rappelé. Bon, on attend debout d’abord (le temps que les places se libèrent) puis enfin, assis. On attend, on attend, on attend… Les enfants sont ravis. Oui, j’explique : il y a une télé dans la salle d’attente et ils regardent….. « Je ne me souviens plus de ce que c’était, mais je suis sûre qu’ils s’en souviennent !!! ».

Puis… comme d’hab… on a de la chance ! Un médecin arrive et nous dit que n’ayant plus aucun lit de disponible, il va nous faire passer avant les autres, car notre cas ne nécessite pas d’être alité ! Oh le bol ! C’est sous le regard outré des gens arrivés avant nous que nous partons vers le bureau du médecin pour recoudre Mathilde. Il nous explique après auscultation, que la plaie n’étant pas profonde, ils ne vont pas recoudre, mais coller… Sans douleur, sans risques…. Enfin, je sais pas...
C’est parti : un interne vient aider le médecin. Je ne sais pas quel genre d’horaires il a l’interne, mais soit il est très fatigué, soit il n’aime définitivement pas la médecine. Et pour cause… le médecin demande à l’interne de placer une petite gaze sous la paupière de Mathilde pour absorber toute la colle qui coulerait par excès. L’interne bien entendu n’écoute rien, la colle coule à foison dans l’œil de Mathilde. Quinze secondes pour coller la plaie… et… l’œil !
Mathilde a l’œil collé ! Si, si ! PANIQUE A BORD…
Le médecin prend de l’eau tiède, des pinces, de tout… La petite commence à gémir… Pas moyen de décoller l’œil ! Le médecin incendie l’interne… ça le soulage sûrement, mais ça ne décolle toujours pas l’œil !
Nous voilà partie au service ophtalmologie, car le médecin a très peur : il ne sait pas si la pupille a été touchée par la colle, ou si c’est seulement la paupière… Le médecin est très gentil, l’interne a disparu (heureusement, ça m'a permis de ne pas être vulgaire…)…
L’ophtalmo est adorable (en même temps, il ne manquerait plus qu'il morde !). C’est au bout de vingt minutes qu’il a enfin réussi à décoller l’œil ! Examen, la pupille et la rétine n’ont rien, mais Mathilde n’a plus de cils en bas de la paupière… ils ne repousseront jamais…
On peut rentrer ! Thomas et Charline, bien sûr, grognent parce que le film n’est pas fini… la baffe n’est pas loin ! Ouh là... encore aujourd’hui je me demande ce qui m’a retenu ! Les témoins sûrement !
Retour à l’hôtel, ON DORT ! Puis le lendemain…ON SE LAVE !! ON DÉJEUNE !!  Le simple quotidien peu devenir du pur bonheur quand on en a manqué… 2 jours…. (Oh mon Dieu, faites qu’il n’y ait plus jamais de guerre !). On récupère notre caravane contre la maudite somme de 300 euros !!!

Et direction LE SUD ! Là, nous allons retrouver Papy qui nous dira (j’te l’avais dit), ou (si tu m’avais demandé, j’aurais pu te l’dire !) et Mamie qui aura préparé des pâtes bolognaises pour ses petits-enfants… (J’aime pas les pâtes à la bolognaise !)… Mais bon y a du rosé, et des bras chaleureux pour nous accueillir !!

Après… plus rien…non, vraiment, rien à raconter, des vacances banales… c’est d’un chiant ! Du coup, on se rappelle même plus de ce que l’on a fait !!!!!



Célestine
Janvier 2008